J’avais moi-même de gros préjugés : « Les conseillers d’orientation ont étudié là-dedans parce qu’ils ne savent pas quoi faire de leur vie. » Il faut dire qu’au secondaire, ce stéréotype a été renforcé par le stagiaire en orientation à notre école qui semblait complètement perdu dans son choix de carrière et a décidé d’ouvrir une sandwicherie après son stage… Étant donné que nos premières (et souvent seules) expériences avec un c.o. sont au secondaire – une époque où l’on ne se connait pas beaucoup soi-même et où l’on ne se soucie pas tant que ça de l’avenir – la profession de c.o. n’est pas la plus attractive en arrivant au cégep.

Voulant changer le monde et aller à sa découverte, j’ai opté pour le bac en études internationales et langues modernes. Pendant mes études universitaires, je me suis beaucoup impliquée au sein de l’association étudiante AIESEC et j’y ai découvert les ressources humaines en gérant un programme de stages internationaux. Cette organisation internationale m’a permis d’entâmer ma carrière en Asie pour ensuite faire le saut vers l’entreprise privée au Vietnam. En rencontrant des employés et des candidats sur une base quotidienne, j’ai réalisé que ma plus grande satisfaction au travail venait du fait de pouvoir aider ces personnes à être plus épanouies au travail (et dans la vie personnelle, par le fait même).

C’est comme ça que j’ai pris la décision de revenir au Canada pour compléter une maîtrise en sciences de l’orientation. Je voulais changer le monde, mais j’ai réalisé qu’en relations internationales, on a très peu d’impact sur le cours des choses. Par contre, en orientation, je ne change peut-être pas LE monde, mais je change le monde des individus qui me consultent. Il n’y a rien de plus valorisant pour moi que de me faire dire par un client « grâce à tes conseils, j’ai obtenu l’emploi » ou « merci de me faire découvrir des choses auxquelles je n’avais jamais pensé ». Qui plus est, ma grande curiosité est très utile à mes clients puisque je suis constamment à l’affût des opportunités et des nouvelles tendances.

Et vous, comment avez-vous choisi votre profession?